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Le Parlement a acté ce qu’il souhaitait comme ambition européenne en matière de déploiement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Les négociations avec les Etats membres, dont les positions sont plus mesurées, commencent.
Sur de nombreux sujets, les parlementaires européens sont ambitieux et challengent les Etats membres. Les énergies renouvelables n’y échappent pas. La Commission européenne a proposé que l’Europe se fixe de nouveaux objectifs. Selon les dernières estimations de l’office européen de statistiques Eurostat, la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie a atteint 16,7% en 2015 dans l’Union européenne. L’UE s’est fixé 20% en 2020. Pour 2030, lesEtats membres veulent atteindre 27%. Le Parlement européen en demande 35% avec des objectifs contraignants pour chaque Etat membre, “auxquels [ils] pourraient s’écarter d’un maximum de 10% sous certaines conditions“. Pour les parlementaires européens, la signature de l’Accord de Paris en 2015 et les gains de compétitivité sur les technologies observés ces dernières années obligent à revoir les objectifs à la hausse. Les négociations sont lancées.
Vers la fin du recours à l’huile de palme pour les biocarburants
A l’occasion de la séance publique du mercredi 17 janvier, le Parlement a amendé la proposition de la Commission notamment en matière de transport. La directive ENR fixe en effet un objectif particulier pour ce secteur : 10% en 2020. Pour 2030, le Parlement veut 12% et un recours moindre aux biocarburants. “La contribution des biocarburants dits de “première génération” (cultures vivrières et fourragères) devrait être plafonnée aux niveaux de 2017 avec un maximum de 7% dans les transports routiers et ferroviaires”, estiment les députés qui veulent également interdire l’utilisation d’huile de palme à l’horizon 2021. Les Etats membres sont plutôt sur un objectif de 14% d’ENR dans les transports dont 7% de biocarburants de première génération.
Pour le Parlement, la part des biocarburants avancés, des carburants de transport renouvelables d’origine non biologique, des combustibles fossiles à base de déchets et de l’électricité renouvelable devra être d’au moins 1,5% en 2021, pour parvenir à 10% en 2030. Les Etats membres tablent sur 3% – par plus – en 2030.
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