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Ces trois dernières années, trois grandes catastrophes industrielles sont venues nous rappeler la responsabilité de l’Homme face à son environnement : BP dans le golfe du Mexique en 2010, Fukushima au Japon en 2011 et plus récemment Total en mer du Nord en 2012. En outre, il est urgent de repenser notre système énergétique car si personne n’est dupe qu’il repose sur des énergies non renouvelables aux externalités fortes, peu nombreuses sont les initiatives pour en sortir.
Comment les industries peuvent-elles alors réduire les risques et les externalités liées à leurs activités sans pour autant perdre en compétitivité ? Comment favoriser le développement des énergies renouvelables, dans quelle mesure et à quelle vitesse ? Quels plans de financement pour ces investissements conséquents ?
Autant de questions complexes sur lesquelles il est urgent de se pencher dessus via une réflexion ouverte mais sérieuse sur ce que nous voulons pour notre avenir. Les enjeux sont majeurs pour l’industrie tant en termes politiques, économiques que technologiques. De nouveaux enjeux naissent et les consciences s’éveillent à ces sujets. On ne peut faire semblant d’ignorer plus longtemps les externalités liées au modèle industriel actuel : la pollution, la raréfaction des sources énergétiques ou encore les émissions de CO2.
La conception d’un nouveau modèle est inévitable. On ne peut s’affranchir des réalités économiques et des besoins en énergie qui ne font que s’accroitre. Vouloir réduire la consommation énergétique mondiale est une utopie. En revanche, il est tout à fait raisonnable de changer le mode de production et d’éduquer le consommateur face au gaspillage énergétique.
Pour Cédric Garnier, chargé du secteur industriel à l’ADEME, dans l’industrie « les gains futurs proviendront d’améliorations dans les processus et les procédés industriels, très variables selon le secteur et la structure du marché, le type de matières premières, la technologie, le tissus d’entreprises… »